Cent ans de solitude
Gabriel Garcia Marquez.
Editions du Seuil et en poche chez Points.
C'est une épopée, l'histoire légendaire et mythique d'une lignée qui s'étire, comme le dit le titre, sur un siècle, de sa fondation à son extinction. José Arcadio Buendía et Ursula, un couple errant, s'installe à une époque indéfinie (probablement le milieu du XIXe) dans le hameau désert d'un lieu incertain d'Amérique du sud qu'ils baptisent Macondo. A mesure que la dynastie Buendia s'accroît (préparez un petit papier ou utilisez la page de garde de votre livre pour établir une généalogie, on se mélange vite au milieu de tous ces hommes qui portent le même nom) le marigot devient un village visité régulièrement par des gitans qui ramènent des nouvelles du monde, des objets fabuleux et de terrifiantes prophéties. Le village, voit l'arrivée de migrants, de cultures, faisant naître une petite ville commerçante prospère. Enfin, les guerres font rage, les fléaux s'abattent menaçant la continuité de la vie à Macondo. C'est le roman, le mythe de la naissance, la vie, la grandeur et la décadence d'une famille et d'une cité.
Le fantastique n'est jamais très loin dans cet univers où les références magiques et mythologiques fourmillent ; des ossements qui s'agitent pour qu'on les enterre, un homme qui ne se déplace jamais sans une nuée de papillons dans son sillage, des alchimistes, des prophètes, la plus belle femme de Macondo qui rend les hommes littéralement fous s'éteint en s'élevant dans les airs, la menace de la naissance d'un enfant à queue de cochon (les hommes ont une fâcheuse tendance à s'enticher des femmes de la famille)… Les sentiments ne sont jamais tièdes, l'amour dévore, la colère se règle dans le sang. Ca tourbillonne et c'est violent. Macondo et la dynastie Buendia ne connaîtront le repos que dans l'anéantissement. On suit l'existence de cette foule de personnages tous plus hauts en couleurs les uns que les autres, déjantés, ravagés de folie qui peuplent les quelques 460 pages de cette fresque chamarrée.
Et puisque l'exemple vaut mieux que la leçon, voilà un petit extrait. Il y est question de Rebecca, mon personnage favori, cousine éloignée arrivée seule, encore toute enfant, au village de Macondo avec pour seul bagage les restes de ses parents dans un sac de toile. La voici quelques années plus tard:
Les après-midi où il pleuvait, tandis qu'elle brodait en compagnie d'un groupe d'amies sous la véranda fleurie de bégonias, il lui arrivait de perdre le fil de la conversation et une larme de nostalgie roulait jusqu'à lui saler le plais, à la vue des couches veinelées de terre humide et des monticules de boue qu'édifiaient les vers du jardin. Ces goûts cachés, vaincus en d'autres temps par le mélange d'oranges et de rhubarbe, rallumèrent un appétit impossible à contenir lorsqu'elle se mit à pleurer. Elle remangea de la terre. La première fois ce fut presque par curiosité qu'elle s'y remit, persuadée que le dégoût qu'elle éprouverait serait le meilleur remède contre la tentation. Et, de fait, elle ne put supporter de garder la terre dans sa bouche. Mais elle insista, vaincue par un désir croissant, et peu à peu retrouva l'appétit ancestral, le goût des minéraux primaires, cette satisfaction sans failles que procurait l'aliment originel. Elle glissait des poignées de terre dans ses poches et les mangeait par petits grains sans se faire remarquer, remplie de bonheur et de rage à la fois, tandis qu'elle enseignait à ses amies les points de broderie les plus difficiles et parlait des autres hommes qui ne méritaient pas qu'on poussât le sacrifice jusqu'à avaler pour eux la chaux des murs. Les poignées de terre rendaient moins lointain et plus réel le seul homme qui méritait pareil avilissement, comme si cette terre qu'il foulait de ses fines bottes vernies en quelque autre endroit du monde transmettait jusqu'à elle la densité et la chaleur de son sang, par cette saveur minérale qui lui laissait un goût de cendre dans la bouche et déposait un sédiment de paix au fond de son coeur.
Gabriel Garcia Marquez a reçu en 1982 le prix Nobel de littérature pour Cent ans de solitude, considéré aujourd'hui comme une oeuvre majeure de la littérature latino-américaine.
Nulle-si-Decouverte
1. OldDream le 19-12-2010 à 07:44:27
Enfin Découverte dans ce très bel article incitateur qui invite si bien à la lecture.
"A gusto" dirait-on dans la langue de GGM.
Le problème est que nous y avons aussi pris goût.
Lettre à BEIGBEDER :
Au secours, pardon, un titre qui résume à lui tout seul ta perdition, beigbeder, qui à décidé que tu étais un littéraire, voila la grande question.
toujours caustique et insolent, te voila qui te présente comme membre de l'académie des Lettres Pyrénéennes…
Savoir ce qui ferait bander les mecs était mon job.
Un peu léger, le pitch de cette nouvelle aventure du publicitaire de 99 francs devenu “talent scoot” en Russie payé à trouver les plus jolies filles du monde. Si tu es du genre à lâcher dans la conversation tout ce qui te passe par la tête, par écrit c’est encore pire. ton style est suffocant :
une Russie caricaturale pleine de putes, de sperme, de violence, entremêle raccourcis historiques du nazisme et références littéraires insipides, harangue les foules par des rapprochements douteux entre les recettes de recrutement des jeunes mannequins et le fascisme.
beigbeder, tu sombres dans un excès que tu voudrais choquant, il n'en ressort que de la lourdeur, je cite :
les fondamentalistes sont surement de gros machos qui interdisent aux femmes de conduire, de travailler, ou de tromper leur mari sans se faire lapider ou vitrioler, mais reconnaissons leur cela : le port de la burka milite contre la séduction au faciès et le totalitarisme du joli minois, avec la burka, chaque femme a une chance de plaire autrement qu'en exhibant des canons de beauté.
Se glisser dans la peau d’un salaud n’est pas à la portée de tous et l’écrivain mondain que tu es n’est malheureusement pas à la hauteur.
Encore faudrait-il avoir la plume acerbe et le verbe éclatant. Or, Beigbeder, tu empiles les maladresses formelles :
Je détruisais ces mijaurées parce que j'allais mal et j'allais mal parce que j'étais mâle.
Épuisant…
Tu peines à heurter les sensibilités. Contaminé par la méchanceté ambiante, plus que la vodka et l’accumulation graveleuse de chairs enfantines, c’est ton style qui saoule et tourne la tête jusqu’à l’écoeurement.
On se dit qu’à 40 ans, il est temps que tu passes la main.
Tu essaies à l’évidence de nous écrire du easton ellis, pas de chance… tu n'as ni sa vision, ni la verve satirique.
J'ai presque envie de te conseiller la prochaine fois de faire du beigbeder, seulement voila : sept romans, j'ai pas la moindre idée de qui c'est, ce beigbeder…
Ce qui est certain c'est qu'a force de se foutre de la gueule du monde, tes lecteurs même les plus fanatiques finiront pas ne plus te pardonner.
Et qu'avec ce roman si profondément nul, tu as largement dépassé le stade ou on pouvait te critiquer gentiment et mettre au coin pour te forcer à bosser !
Je finirais par cette petite phrase, que je recopie non sans honte, pour étaler l'ampleur de ta connerie :
Je me dis fréquemment que, si le viol était légal, la vie des hommes modernes serait simplifiée.
2. OldDream le 15-12-2010 à 08:13:27
Supposons que ladite chose soit à points et que chaque excès de vitesse soit sanctionné?
3. GrainDeSel le 15-12-2010 à 08:16:36
Qu'est-ce qui mesure un peu plus de 10cm, qui est rose et qu'envient toutes les jeunes de plus de 18 ans?
4. Francoisee le 25-12-2010 à 21:18:14
Le permis de conduire sans aucun doute
Paul à Québec
de Michel Rabagliati
Sympathique BD, qui relate la vie de Paul, c’est le sixième tome de la saga.
Sur celui-ci, le seul que j’ai lu, il parle de son beau-père, Roland Beaulieu, et de ses derniers jours.
Avec un dessin élégant et simple, en noir et blanc, en noir et gris surtout, le récit expose les sentiments des personnages, la joie de la famille quand tout va bien, et le resserrement de celle-là quand la mort approche, par exemple, les trois filles de Roland qui se relaient jour et nuit à son chevet à sa fin de vie.
Réaliste, rigolote, plutôt mélancolique, l’histoire est avant tout d'une grande vie et, vu le sujet, particulièrement émouvante.
D’autant plus émouvante pour moi que c’est un cadeau de ma fille pour mon anniversaire, mais je n’ai pas encore saisi sa pensée profonde : sera-t-elle disponible pour mes derniers jours où faut-il que je commence à m’y préparer ?
Serges
2. lou morgane le 06-02-2011 à 19:55:40
sympa frais sincere
j aime bien bravo continue kisses
A la mort de leur mère, Clara l’aînée se voit contrainte de venir s’occuper de sa sœur cadette Lily, une sauvage asociale recluse dans la maison familiale à la campagne. Clara quitte sa vie tranquille et bien rangée auprès de son mari avocat parisien.
Lily est un peu zinzin, ado attardée, nous ne dirons pas qu’elle est folle, pas l’objet de ce film. Lily est une créatrice entre le pop-art et l’art brut dans sa cabane au fond du jardin, taxidermiste amateur très proche de la nature, sauvageonne sans principes, décoratrice de foret et de la tombe de sa mère. Son animal de compagnie et confident est un dindon dont elle vernit les griffes de rouge.
Certes un peu agitée du bocal mais ô combien libérée dans son corps pour le plus grand plaisir des ados du voisinage dans leur formation en alternance. Lily est libre !
La cinéaste s’attarde sur les beaux et profonds rapports entre ces deux sœurs aux vies pourtant si éloignées. Ce lien filial indestructible ne pourra que les rapprocher, l’effet Lily s’affirme tout au long du film sur un air de liberté.
Parfois, j’ai craint que le scénario ne capote dans le moche ou le grotesque, mais non, ces deux superbes actrices Ludivine Sagnier en Lily et Diane Kruger en Clara maintiennent le cap même si la fin déjante un peu.
Le rire reste tendre, ému parfois, dans un cadre bucolique empreint de poésie aux belles images.
J’ai aimé ce film, au titre amusant et évocateur, écrit par une femme, joué par deux femmes.
Je dois avouer que j’ai toujours eu un faible pour les « cinglées », question d’amour propre sans doute.
L’horizon bleu canard des visions troublées
De mes pauvres yeux qui ont tant pleuré
Se convulse, se tord, souffre et s’assombrit
Dans un accouchement de sang alourdi,
Immersion d’orange laqué dans le flou,
Et afin seulement d’en dégrader la pureté
Les myriades de gris sale des oiseaux fous.
Tout comme dans mon pauvre esprit enivré
Qui se laisse aller aux souvenirs lassés
De tout ce qu’il compte de trépassés.
Vapeurs d’alcool lentes qui voltigent,
Comme des clématites sur leurs hautes tiges
Les étrangères passagères que j’ai cueillies
Comme des migratrices repenties
Que je prenais pour des fleurs de la passion
Seulement des campanules de pantalon.
L’esprit repose, incapable de discerner
Le vrai du faux dans l’alcool éthéré
Les souvenirs s’effilochent, coton impalpable
Et la ville sombre et meurt implacablement
Dans les tourments pitoyables de l’agonie
D’un crépuscule explosé aux relents de sardine
De pastis, de corps et de voix qui tapinent.
L’esprit abandonne dans les marrons sombres
Les pensées cohérentes de son moi qui sombre
Vers des ailleurs déjà violets comme des lilas
Vers des espoirs qui déjà ne seront pas,
Le pas de cet esprit qui alors n’entend plus
Les battements d’un cœur qui ne bat plus.
Prisonnier des vapeurs de tous les alcools
Lâche et étanche, oublieux du goût des fleurs,
Ces belles primevères qui versèrent tant de pleurs.
Juste la ville qui coule comme un nénuphar,
Comme un esprit qui s’endort si tard,
Dans les douleurs de tous ces départs
Toutes ces vapeurs lourdes d’aéroport,
Dans les flaques d’hydrocarbures des ports,
Plane le fantôme des rêves de l’enfance.
L’illusion de tous les ors, de toutes ces fragrances
Ce que l’esprit vous laisse, ce que vous en voulez,
Une ultime brume de couleurs décomposées
Dans les vapeurs d’un esprit déjà si ravagé
De tous les alcools que vous partagerez
Dans un pâle souvenir de celui qui déjà
Par son esprit fragile, n’est plus vraiment là.
Le Barbare Crotté, 20 juin 2003
2. OldDream le 09-12-2010 à 08:54:01
Je me demande si le Casa ne contient pas des substances hallucinogènes après macération de toutes ces plantes.Mais apparemment les énumérées dans tes Vapeurs ne font pas fuir les vers de celle que tu n'oses appeler, ta poésie.
Correspondance très particulière échangée dans les années 1830
entre Amandine Aurore Lucile Dupin
et Eric Jarrigeon
Cher ami,
Je suis toute émue de vous dire que j'ai
bien compris l'autre jour que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais bien que ce soit
une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à montrer mon
affection toute désintéressée et sans cal-
cul, et si vous voulez me voir ainsi
vous dévoiler, sans artifice, mon âme
toute nue, daignez me faire visite,
nous causerons et en amis franchement
je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l'affection
la plus profonde, comme la plus étroite
amitié, en un mot : la meilleure épouse
dont vous puissiez rêver. Puisque votre
âme est libre, pensez que l'abandon où je
vis est bien long, bien dur et souvent bien
insupportable. Mon chagrin est trop
gros. Accourez bien vite et venez me le
faire oublier. À vous je veux me sou-
mettre entièrement.
Sa réponse ...
Quand je mets à vos pieds un éternel hommage
Voulez-vous qu'un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d'un cour
Que pour vous adorer forma le Créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n'ose dire.
Avec soin, de mes vers lisez les premiers mots
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.
Bien à vous, Eric Jarrigeon
Réponse d'Amandine
Cette insigne faveur que votre cour réclame
Nuit à ma renommée et répugne mon âme.
Rappelons qu'Amandine Aurore Lucile Dupin était George Sand et Eric Jarrigeon, Alfred de Musset. C'est beau la poésie, non ?
Sibylline
Pour décoder c'est simple, la première lettre est à lire une ligne sur deux et puis, il faut se contenter des premiers mots pour les réponses.
1. horizon66 le 05-12-2010 à 17:19:46
Salut, je passe chez toi, je te souhaite une belle soire, Stéphane
2. Sibylline le 05-12-2010 à 19:33:57
Les correspondances se sont arrêtées sur cette proposition. Nous ne saurons ce qu'il est advenu cette nuit là. Ce sont-ils retrouvés ? A-T-Il eu la trouille ? ....
Quand George Sand s'en est allée, un bel hommage lui a été rendu par Fedor Dostoïevski : « Les femmes de l’univers entier doivent à présent porter le deuil de George Sand, parce que l’un des plus nobles représentants du sexe féminin est mort, parce qu’elle fut une femme d’une force d’esprit et d’un talent presque inouïs. Son nom, dès à présent, devient historique, et c’est un nom que l’on n’a pas le droit d’oublier, qui ne disparaîtra jamais (...). »
Celine Dion a fait revivre admirablement une de ses correspondances avec Musset http://www.youtube.com/watch?v=yLYu3-1DMwY&feature=player_embedded#!
Stéphane, j'attends ta prose
3. OldDream le 07-12-2010 à 08:06:44
De par ses origines Aurore naquit fille de Saxe avant de devenir la baronne Dudevant par son mariage.
Sa vie amoureuse était prédestinée au tumulte, nos astrologues ne démentiront pas.
Son aventure avec Musset ne fut que le prélude de ses nocturnes avec Chopin entre quelques fugues .
A mon avis pour être un bon poète faut être soit bourré , drogué, amoureux ou dépressif.
Les plus grands cumulaient les quatre états. D'ailleurs peu de femmes l'ont été, poètes.
4. Sibylline le 07-12-2010 à 19:13:33
Tout à fait OldDream très peu de femmes ont cette sensibilité. Mais bon ton constat n'est pas terrible pour les hommes cumuler ces 2 addictions + 2 états ... les pauvres ils doivent vraiment souffrir.
Himmler : le monstre aux lunettes d'acier
de Peter Longerich
Dans une somme monumentale, Peter Longerich retrace la destinée d'un des pires criminels de l'histoire.
Né en 1900, Heinrich Himmler est mort le 23 mai 1945 en avalant une capsule de cyanure que des soldats anglais essayèrent de lui arracher après l'avoir capturé, alors qu'il tentait de fuir.
Ainsi se termina la destinée de celui qui fut l'un des hommes clés du IIIe Reich.
Chef de la SS, devenu le patron tout-puissant de la police allemande, fondateur du camp de Dachau, organisateur du système concentrationnaire nazi et des déportations de masse, Himmler est un des principaux instigateurs de la Solution finale.
Sans son génie bureaucratique malfaisant, le nazisme n'aurait sans doute pu accomplir des destructions humaines de cette ampleur.
Pourtant, un mystère demeure, que l'historien Peter Longerich exprime en ces termes au début de cette biographie de plus de 900 pages :
"Comment un personnage aussi falot a-t-il pu accéder à un niveau de pouvoir si exceptionnel, comment le fils d'une bonne famille de fonctionnaires catholiques bavarois a-t-il pu devenir l'organisateur d'un système génocidaire s'étendant à toute l'Europe ?"
Un personnage à part
Une responsabilité écrasante
Au fil des pages, Longerich nous introduit dans la fantasmagorie de celui qui cherche dans le culte des ancêtres germaniques une religion de substitution au christianisme, devenu sa cible principale, avec les Juifs et les communistes.
Passionné d'occultisme, Himmler va projeter ses marottes sur ses régiments SS, dont il veut faire les chevaliers d'un nouvel ordre qui redessine la carte de l'Europe à l'aune d'une Allemagne « régénérée ». « La succession des victoires remportées par la Wehrmacht depuis 1939 l'incita à réduire à quelques années l'avènement de son grand empire germanique. En 1942, il put croire que le moment était venu pour sa SS et lui de concrétiser ce qui n'avait été que des représentations utopiques », écrit Longerich, qui termine son livre par une assertion terrifiante : « Le IIIe Reich ne s'est pas effondré de l'intérieur, mais sous les coups des armées alliées. Cette prolongation de son existence, qui coûta la vie à des millions de victimes, doit essentiellement être attribuée à Himmler. »
Himmler de Peter Longerich,
traduit de l'allemand par Raymond Clarinard,
Éditions Héloïse d'Ormesson, 917 p., 30 €.
Ce combat est si dur
L’air déjà m’abandonne,
La douleur perdure,
Je perds là la donne
De cette sombre partie
De ce jeu de la vie,
De ce jeu de la mort,
Seul l’esprit tourne encore.
Le crabe est sournois,
Ses attaques si basses
Virent et tournoient
M’usent et me lassent
La chimio est finie
Et seuls les calmants
Adoucissent la vie
De mon corps souffrant.
Je perds ce combat,
Je les regarde là,
Mes enfants, mes parents
Touts ces êtres aimants,
Je perds ce combat
Pour eux, pas pour moi,
Car mon corps déjà las
Voudrait être là bas.
Les ai-je assez aimés,
Mes proches tout autour,
Leur ai je assez donné
Ma morale, mon amour,
Mes principes, mes idées
Tout pour les aider
À mener leurs combats
Quand je serais là bas.
Je perds ce combat
Peut être pour payer
Touts mes vilains péchés
Ou toutes mes bassesses
Ou pour avoir aimé
Peut être trop la fesse
Peut être simplement
Été humain un temps.
Je perds ce combat
Pour n’avoir jamais su
Perdre d’autres combats
Te laisser le dessus,
Je paie de ma douleur
Les victoires ridicules,
Quand du fond de mon cœur
Je pensais « je t’enc… ».
Je perds ce combat,
Moi l’orgueilleux,
En regrettant déjà
Les moments délicieux
D’une cigarette,
D’un verre d’alcool,
Ce qui monte à la tête,
Le crabe en rigole.
Je perds ce combat
Devant toi mon aimée
Et je ne voudrais pas
Voir des larmes inonder
Tes yeux, tes joues si douces
J’emmène ton amour
Comme un dernier secours
Là bas, à ma rescousse
1. Santal le 05-12-2010 à 18:49:31
c'est toujours un texte de l'année 93, une dure année, je perds un nouvel ami de cette terrible maladie, j'avais commencé ce texte pas du tout sous la forme d'un poème mais suite à de longues discussions avec mon père quand il s'éteignit de son cancer en 1989. A la mort de mon ami, je le soutiens jusqu'au dernier jour, et nous avons de longues conversations, dans lesquelles je retrouve les propos de mon père, ses doutes , ses inquiétudes, ses regrets et ses remords, et je décide d'écrire ce texte.
2. asteria le 05-12-2010 à 22:38:21 (site)
j'ai cru que tu avais vecu ce combat!
tu l'as si bien décrit....
3. santal le 06-12-2010 à 00:18:46
pas 93, je dis n'importe quoi, année 2003
Et si nous étions…
Et si nous étions tous des anges,
Venus d'une planète étrange
Faite d'amour et d'harmonie.
Et si nous étions tous des anges
Qui auraient voulu que tout change,
Un soir de pluie, un soir d'ennui.
Nous serions venus sur la terre
Nous transformant en pauvres erres
Recherchant un sens à la vie.
Fouillant parfois dans les mystères
Pleurant souvent sur nos misères
Que nous avons pourtant choisies.
Certains se seraient résignés
Oubliant les belles années
Depuis si longtemps enfuies.
D'autres auraient essayé,
Sur cette terre de retrouver
Des bribes de leur paradis.
Ceux qui gardent une grande colère
En veulent à la terre entière
De leurs regrets, de leurs soucis.
Moi qui survole ces guerres,
Ces chagrins, ces joies, ces misères,
Je dois être l'ange ahuri.
Astéria
1. chricaillou le 04-12-2010 à 21:13:30 (site)
Sourires Asteria
Ahuri, c'est joli
Et ça fait un peu de bruit
2. Santal le 05-12-2010 à 18:40:17
très agréable, très joli à lire, des idées plaisantes qui interpellent de plus, et une conclusion comme une pirouette...
3. OldDream le 07-12-2010 à 10:51:19
Déjà petite, tu avais cette face de lune et ce regard plein d'interrogations porté vers les astres.
Je t'entends même murmurer de ta voix lactée:"Dis quand reviendras-tu?".
Aube nouvelle
Elle était partie dans l’entier de ses songes, laissant son corps à la vie se reposer, n’opposant aucune résistance. Elle occupait l’espace dans sa brume nocturne et aimait cette forme d’abandon total qui chaque nuit, lorsqu’elle plongeait dans le sommeil, lui procurait cette joie de vie rassurante, par sa simple forme répétitive. Elle prenait conscience que ce repos lui donnerait de nouvelles images et des couleurs neuves dès sa première pensée du matin à venir. Elle aimait se dire qu’après le sommeil, quand elle aurait repris ses esprits, son corps lui signifierait que vivante, à ce point, pour un nouveau jour elle était ! Elle se demandait si ses pairs avaient ce genre de pensée. Sourire ! Cette forme de vie purement organique, fonctionnelle, qui dépassait sa propre existence avait pour effet de la chavirer toute entière. Quel précieux cadeau que la vie !
Quand lentement elle sortit de ses songes et ramena à elle sa première pensée consciente, il faisait nuit encore. Elle avait dormi tôt cette nuit-là, se délectant par avance de ce réveil d’avant l’heure qui lui offrirait le temps de ce moment à venir !
Alors, laissant aller son corps à la nouvelle vie de ce jour, lentement, elle ouvrit ses sens, un à un comme on délie un corps rompu après une lutte perdue d’avance ! Elle entreprit d’abord de sentir l’espace que ce corps épousait, tentant de distinguer ce qui faisait appui et ce qui flottait légèrement. Elle ne bougeait rien d’elle mais avait simplement conscience de son propre réveil. Etait-ce la pensée à ce moment-là qui guidait ses sens ou était-ce simplement son corps qui ramenait la conscience à son esprit ? Elle se sourit à elle-même en se disant que peut-être ailleurs, dans un autre espace, un autre qu’elle, Lui, aurait à cet instant la même pensée qu’elle.
De se sentir ainsi s’éveiller lui procura le besoin de laisser sur elle courir sa main. Cet effleurement dans le sombre du jour encore balbutiant, la fit frissonner toute entière. Elle aimait se procurer cette sensation, se disant la pensée rieuse, que peut-être en d’autres temps, on l’aurait châtiée pour tant d’audace. Elle remerciait en silence ceux qui, leur vie avaient donnée, pour qu’aujourd’hui une telle liberté elle puisse s’offrir !
Elle se caressa doucement, laissant courir ses doigts comme il aurait fait, lui, l’autre, qui à cet instant avait la même pensée qu’elle, ailleurs…
Elle s’imaginait le laisser faire, donner libre cours à son envie, consentant son corps entier à ce « lui d’ailleurs », l’esprit libre et sa source vive.
Quand longuement elle avait lissé toutes les parties d’elle sans en mesurer les imperfections, gommant ainsi toute idée de vie ordinaire, le plaisir envahit son creux. Elle retira un instant ses mains, savourant cet avant délicieux, pour en garder plus longuement la sensation encore.
Elle songea de nouveau que ce jour serait comme le premier de sa vie, l’origine, le point de départ d’une nouvelle trace et ça la combla ! Sa pensée jouissait et son corps se retenait encore !
Elle voulait lui offrir l’insaisissable de l’instant, pur et grandiose ! Elle avait cette seule idée présente. Elle voulait sa plus grande jouissance ! Comme si elle avait été sa première, son unique !
Et puis, vagabondant ainsi, elle regardait le jour poindre, entendit distinctement le premier chant de cet oiseau au-dehors, se leva pour ouvrir sa fenêtre et écouter plus distinctement le clapotis du ruisseau dans le silence pur de l’instant.
L’air vif de ce jour de printemps la saisit et fit tendre son corps tout entier. Le délice de ce matin clair la ravissait ! Elle eut alors le besoin impérieux de consentir à son propre plaisir et se recoucha sans hâte.
Allongée ainsi, le corps nu et encore chaud de la nuit mêlé à l’air vif de cette aube naissante, elle chercha du bout des doigts son intimité humide du plaisir d’avant.
Elle ferma les yeux et eut à la seconde où ses paupières se fermèrent, l’image de Lui, cet « autre d’ailleurs », son image toute entière. Elle voyait clairement son sourire généreux, les plis de contours de ses yeux, comme de vrais rayons de soleil dont chaque trait avait une histoire. Du bout des doigts, les yeux clos, elle lissa chacune de ces traces de vie comme pour le remercier de lui en faire silencieusement la confidence.
Et puis, descendant lentement les mains ouvertes, elle enveloppa son visage, parcourut sa bouche entrouverte, prit son souffle sous ses doigts. Cette pensée lui procura un plaisir vif et immédiat. Elle le recevait doucement dans son entier, presque sans mouvement, sentant distinctement chaque partie de lui se fondre en elle.
Plus vite qu’elle ne l’aurait voulu, elle jouit de sa propre main perdue dans son intimité généreuse, tant le plaisir qu’il lui donna fut saisissant. Ainsi sa source vive se fit abondante et par saccades de plaisir, elle coula de lui. Quand son cri fendit le silence, elle se dit que, si la vie ne devait jamais les réunir, parce que leurs chemins si distincts étaient, personne ne pourrait jamais s’immiscer dans cet espace vierge qu’ils s’étaient donnés. Souriante et muette, elle le remercia pour ce généreux instant, où, seuls et lointains, ils ne faisaient qu’un, lui fondu, elle confondue, dans le délice de ce jour à présent naissant.
Dans ce « parfaitement silencieux », la clarté se faisait peu à peu et les yeux clos encore, pleine de cette fête magnifique, elle se collait à lui et remercia la vie encore de tant de joie, cette joie immense à l’idée de sa seule présence à l’intérieur d’elle !
Elle exultante
Zoe-Vie
1. angenoir le 02-12-2010 à 22:51:28 (site)
joli recit ,et superbes toiles pour encadrer la scene
je reviendrais te lire
amicalement
.............AN................
2. GrainDeSel le 15-12-2010 à 12:20:57
L'aube scène?
Au bout du monde
Je m’étais prise de passion pour ce coin du monde que j’avais découvert quelques mois auparavant seulement. La terre ici m’enchantait et dès ma première immersion dans ce lieu, je reconnus dans le plus entier de mon corps, ce que cette générosité produisait en moi de bienfaisant. Ici, je me sentais respirer et vivre plus pleinement qu ‘ailleurs.
J’aime penser ainsi les choses. Certains lieux donnent à se sentir plus vivant, plus imbriqué encore dans le monde et ses éléments.
Je decidais ce jour-là d’un périple solitaire qui me donnerait à voir d’autres couleurs encore que la veille, surprise et enchantée par ses changements permanents du ciel et des paysages autour.
Ainsi donc, je suivis un long moment la route côtière, traversant villages et lande printanière avec un plaisir égoiste non dissimulé.
J’avais une destination précise mais aucun sentiment d’urgence, comme si je pressentais déjà que ce lieu à venir ferait partie de moi tout entier !
Les touristes ne venaient pas là à cette saison, trop pluvieuse et fraîche, ni même les gens de cette terre, occupés à leur vie quotidienne. Cela augmentait encore mon sentiment de joie à l’idée de jouir seule et entièrement de ce lieu sacré.
A l’extrême pointe, je stoppai ma voiture sur ce parking désert. Le vent s’engouffra avant même que je puisse sortir et enfiler ce légendaire et indispensable ciré. Vent fort et vivifiant dont je m’emplis les pleins poumons. Une seule auberge typique d’ici… volets bleus, terrasse couverte et protégée… sans âme qui vive à cette heure-ci.
J’empruntai alors la longue allée pavée de pierres ordonnées dont j’avais pu lire une bribe d’histoire la veille, en préparant ma journée. Fouler ainsi ces dalles arrondies par l’usure et le temps me procurait l’impression de « déjà vu » que nous connaissons parfois dans nos rêves et qui restent pour moi de purs mystères de l’esprit, sans aucun besoin du reste, de mieux les identifier et les comprendre. Peut-être en d’autres époques avais-je déjà marché là… mais la mémoire m’en faisait défaut et je ne croyais pas en la réincarnation. Je raffolais par contre de cette sensation qui me donnait à penser que je faisais partie intégrante du monde et de son histoire. Et plus encore dans ces moments-là, j’étais arrimée à la terre dont j’avais soif de découvertes toujours ! J’eus une pensée pour l’esprit cartésien de mon frère, absorbé par ses recherches et me dit que l’entier de notre patrimoine génétique pour moi, résidait dans cette sensation. Je souris toute seule à cette reflexion qui l’aurait sans doute amusé et nous aurait inmanquablement conduits à en débattre énergiquement.
L’allée était magestueuse et je m’imaginais aisément cette longue cour pleine de pélerins, tout à leur dévotion commune absorbés.
« Avance et seras libre », dont je ne connais que le nom de l’auteur, un certain Chaddad, fut ma pensée du moment, le regard droit devant, le visage balayé par le vent et la bruine fine.
Quand au bout de l’allée j’arrivai, plongée dans cette seule pensée que j’aimais savoir me prendre l’esprit tout entier à cet instant, mon émotion me submergea totalement.
Là, devant moi l’océan… à perte de vue, de toutes parts, de tous côtés.
Magique sensation !
Le vent, si proche de l’eau, était devenu plus vif encore et me forçait presque à reculer devant ce spectacle grandiose. J’étais à la pointe, celle que j’avais tant et tant imaginée sans jamais y venir… et je me dis avec délice que mon imagination aussi riche et fertile soit-elle, n’aurait pu égaler le spectacle que j’avais sous les yeux.
La lande autour magnifiait le printemps à sa manière et je ne pus résister à l’envie d’en garder un peu… cherchant quelques herbes colorées qui, de retour sur ma terre, me permettraient à la seule vue de ces brins, de me replonger dans le grandiose du moment. Ainsi j’étais ! J’avais besoin de ces traces.
Je suis restée là un long moment, à humer et à m’imprégner !
Puis, repue de l’immédiat et assurée d’y replonger encore… je pénétrai dans cette petite chapelle de pierres sombres. La pénombre y était presque totale, les ouvertures à l’extréieur étant minuscules et la journée plutôt grise. Je laissai donc à mes yeux le temps de s’habituer à cette nouvelle clarté. L’odeur d’humide et de vieux bois m’emplit les sens… Le lieu était magnifiquement dépouillé. Je m’assis là longuement, remerciant encore et encore pour tant de beauté, tant d’émotion et tant de vivance présente à mon corps tout entier.
Sur un banc, une pierre d’ici, sombre et scintillante de je ne sais quel cristal… avait été oubliée ou abandonnée. Je pris la pierre lourde à pleine main et l’emportai avec mes trésors.
Quand je ressortis de la chapelle… je vis un panneau en bois gravé, indiquant une direction, départ d’un sentier fendant la lande, que je n’avais pas photographié en arrivant. « Km 0. Compostelle »
Tant et tant d’images traversèrent alors mon esprit… images d’histoires et de terres impregnées de sacré.
Je decidais de m’asseoir là encore quelques instants, face à l’océan qui chariait plus d’écume encore, totalement abandonnée, totalement contemplative.
Je prenais conscience que plus j’avançais dans ma vie, et plus ces moments de pleine solitude me donnaient de joie et d’energie.
Lentement, dans le paisible du présent, je repris la route, heureuse de ce qu’il m’était donné de vivre avec tellement de force et de conscience mêlées.
Zoe-Vie
1. OldDream le 09-12-2010 à 08:43:49
Aube nouvelle au bout du monde, tes deux textes associés s'éclairent peut être davantage de clarté.
Si l'on regarde ta photo de deux façons différentes, en jouant sur les contrastes de la terre et de l'océan, on voit soit une crique, soit la presqu'île de Crozon.
L'image me fait penser à l'Irlande, aux traques matinales de la mordorée woodcock, de la truite et du saumon sauvage.La beauté des paysages de l'aube se trouve à la fois contrariée de migraineuses vapeurs de Guinness de la veille et sublimée du fantasme de la mythique rousse aux yeux verts à peau laiteuse, une Nicole Kidman à la voix acidulée de Dolores O'Riordan.
Encore un vieux rêve qui se bal(l)ade à tire d'elle !
L’Épée de chair
Jamais Daniel, Marc et Alain n’auraient imaginé qu’un simple week-end de spéléologie avec leurs amis puisse les mener d’une grotte méditerranéenne à un monde inconnu où deux lunes brillent dans le ciel. Un monde dans lequel leurs destins vont croiser ceux d’un guerrier solitaire, d’une magicienne en mission, d’un chevalier en quête de justice, d’une étrange enfant et son jeune compagnon. Un monde qui se prépare à la guerre
Stéphanie Lecomte, originaire de Corse, est diplômée en littérature. Aussi fan de Shakespeare que de Stephen King, de romans historiques que de polars, elle réalise avec la publication de L’Épée de chair son rêve d’enfance.
Gilles Gras, natif de Baillargues, travaille dans une librairie à Vence. Amateur de littérature fantasy et science-fiction, il a souhaité mêler dans cette intrigue le réalisme de notre société à un univers plus fantastique.
D'autres renseignements là !
Bergamote
1. GrainDeSel le 08-12-2010 à 07:46:51
Tu ne vas quand même pas nous mettre le souk sur ce blog?
Le chat de sa femme
Un mari qui hait le chat de sa femme décide de l'emmener en voiture à 20 km de là. Il l'abandonne et retourne à la maison, à son arrivée le chat l'attend sur le pas de la porte.
Nerveux il reprend le chat et l'emmène à 40 km de à puis l'abandonne de nouveau, à son arrivée à la maison le chat l'attend sur le pas de la porte.
Furieux il reprend le chat et fait 10 km par la droite, puis 25 par à gauche, 30 km vers le Nord, et 25 km vers le Sud. Il abandonne le chat et repart
Au bout d'un moment il appelle sa femme avec son portable :
- Chérie, juste une question, le chat est-il là ?
- Oui il vient d'arriver pourquoi ?
- Passe-moi ce connard au téléphone, je suis perdu.
Sa passion… les chats !
Et voici sa pounette !
Complémentaires à l'excès
Et fort convertis l'un à l'autre
Comme le pain au beurre frais.
Nous enverrions tous les apôtres
Fonder quelques infirmeries
Pour soigner les crises de goutte
Des grands patrons de l'industrie
Pour que, guéris, ils nous écoutent…
Car nous aurions, c'est nécessaire,
Quelques soubresauts de fierté,
Allumerions quelques éclairs
Dans le ciel de la société.
Bien plus que le sexe des anges
Nous mettrions au goût du jour
La question de notre mélange
Métaphysique. Le discours,
Intéressant une moitié
Du monde, pose pour vrai
Que Dieu est un homme, gagné
Aux questions mâles désormais,
Alors que d'autres voix mystiques
Fatalement il adviendrait alors
Quelques questions d'identité,
Compliquées à l'extrême, encor'
Par les apôtres, désœuvrés
L'esprit souvent mal réveillé
Dans les corps lourds et repus.
Nous sommes peu à peu damnés
Par nous-mêmes, foi de cocus.
Il faut aux hommes quelques peurs,
Quelques pénibles maladies,
Quelques diables, hauts en couleur,
Pour assurer notre survie.
Une sirène au bout du compte
Annoncera les incendies…
Sur un nuage gris de honte,
Désemparés tous deux, assis,
Décidons, d'un accord parfait
La fin de l'aventure à deux
Qui ne mène à rien, je le sais,
Quand l'un ou l'autre se croit Dieu.
1. Santal le 05-12-2010 à 18:46:09
C'est un beau texte, des idées profondes, une nouvelle visite des rapports entre femmes et hommes, je ne trouve pas cela si blasphématoire que ça, ça appelle à des tas de questions ce texte, Dieu existerait-il sans ces hommes et femmes, ou encore est-ce une vraie volonté divine que les rapports de couple soient si difficiles ?
ça me rappelle une petite histoire drôle (est-ce bien le lieu et le moment ? rires) Dieu donna à la femme un cerveau, du charme, un sens de l'organistation etc... plein de grandes et belles qualités. L'homme, un peu jaloux, dit à Dieu, "et moi ? tu ne me donnes rien ?" alors dieu lui donna un pénis en lui disant " Tiens tu pourras t'amuer avec ça !"
2. OldDream le 07-12-2010 à 10:38:02
Les OVNI n'étant pas ma tasse d'athée, le titre me va et j'admets que ta poésie est céleste, un peu abrupte pour moi.J'habite au 7e sans ascenseur.
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