Complémentaires à l'excès
Et fort convertis l'un à l'autre
Comme le pain au beurre frais.
Nous enverrions tous les apôtres
Fonder quelques infirmeries
Pour soigner les crises de goutte
Des grands patrons de l'industrie
Pour que, guéris, ils nous écoutent…
Car nous aurions, c'est nécessaire,
Quelques soubresauts de fierté,
Allumerions quelques éclairs
Dans le ciel de la société.
Bien plus que le sexe des anges
Nous mettrions au goût du jour
La question de notre mélange
Métaphysique. Le discours,
Intéressant une moitié
Du monde, pose pour vrai
Que Dieu est un homme, gagné
Aux questions mâles désormais,
Alors que d'autres voix mystiques
Fatalement il adviendrait alors
Quelques questions d'identité,
Compliquées à l'extrême, encor'
Par les apôtres, désœuvrés
L'esprit souvent mal réveillé
Dans les corps lourds et repus.
Nous sommes peu à peu damnés
Par nous-mêmes, foi de cocus.
Il faut aux hommes quelques peurs,
Quelques pénibles maladies,
Quelques diables, hauts en couleur,
Pour assurer notre survie.
Une sirène au bout du compte
Annoncera les incendies…
Sur un nuage gris de honte,
Désemparés tous deux, assis,
Décidons, d'un accord parfait
La fin de l'aventure à deux
Qui ne mène à rien, je le sais,
Quand l'un ou l'autre se croit Dieu.
Commentaires
Les OVNI n'étant pas ma tasse d'athée, le titre me va et j'admets que ta poésie est céleste, un peu abrupte pour moi.J'habite au 7e sans ascenseur.
C'est un beau texte, des idées profondes, une nouvelle visite des rapports entre femmes et hommes, je ne trouve pas cela si blasphématoire que ça, ça appelle à des tas de questions ce texte, Dieu existerait-il sans ces hommes et femmes, ou encore est-ce une vraie volonté divine que les rapports de couple soient si difficiles ?
ça me rappelle une petite histoire drôle (est-ce bien le lieu et le moment ? rires) Dieu donna à la femme un cerveau, du charme, un sens de l'organistation etc... plein de grandes et belles qualités. L'homme, un peu jaloux, dit à Dieu, "et moi ? tu ne me donnes rien ?" alors dieu lui donna un pénis en lui disant " Tiens tu pourras t'amuer avec ça !"