posté le 20-03-2012 à 20:55:39
John Williams – Stoner – 1965
John Williams – Stoner – 1965
Aperçu, les deux doigts dans la bouche : «
Lu, aimé, et librement traduit par Anna Gavalda ». Mouais. À croire que les maisons d’édition font tout pour vous tenir éloigner d’un livre…
Des pages ont pourtant dû être écrites sur William Stoner avant sa traduction ; même les étoiles filantes sont observées de nos jours.
L’histoire, vite fait : William Stoner, fils de fermiers du middle-west, est envoyé par son père à l’université pour y apprendre des méthodes nouvelles d’agriculture (les temps sont durs), mais se prend de passion peu à peu pour la poésie et la littérature. Il finira par y consacrer sa vie et devenir professeur de littérature dans la même université.
Une vie aux apparences austères, mais secrètement ardente, qui court sur prés d’un siècle, racontée dans une langue pudique et élégante, qui vous attrape dès les premières pages et ne vous lâche qu’une fois le roman terminé, abasourdi.
On a certainement lu des livres plus funky, mais très peu aussi beau, passionnant aussi pour sa méditation vie/littérature - les deux ne s’opposant que pour les imbéciles.
Ni récit universitaire à l’académisme chiant, ni grand roman d’époque, le roman choisit son chemin de traverse, celui réservé aux œuvres intimistes, un peu méconnues, un peu maudites aussi, et se hisse là où peu arrivent à se hisser. Étoile tragique, et apaisante.
__Hell__
Commentaires
Le feu de la passion pour se trouver à tous prix.
elle peuT appréciER
Merci pour ces mots.
J'adore les récits d'Anna Gavalda! Une intimiste peu appréciée un autre intimiste.