Au-delà
de Clint Eastwood
J’ai comme l’idée que les dames aimeront ce dernier film de Clint Eastwood, je garde mon interrogation de connaître les raisons qui l’ont poussé à nous parler de l’au-delà.
J’aime cet homme, ce réalisateur éclectique qui peut filmer la vie de Charlie Parker dans « Bird », celle de Nelson Mandela dans « Invictus », se perdre dans ses souvenirs « Sur la route de Madison », nous toucher d’un percutant direct avec « Million dollar baby ». Impressionnante est sa filmographie.
Ce dernier film raconte l’histoire de trois vies parallèles qui pourraient se recouper dans l’au-delà ne serait-ce que par le lien commun qu’elles entretiennent de près ou de loin avec la mort.
Marie (Cécile de France), célèbre journaliste de la télé française échappe miraculeusement au tsunami lors de vacances en Thaïlande. La vision floue et blanche d’un coma dépassé va bouleverser sa vie et l’obséder dans sa quête du paranormal.
George (Matt Damon), ouvrier américain et médium à ses heures, est sans cesse persécuté par son don de parler avec les morts. Juste en serrant la paluche d’une femme, il peut en connaître son passé. Heureux homme, et il se plaint !
Marcus, ado londonien vient de perdre son double, son frère jumeau Jason tué dans un accident et vit avec sa mère, son héroïne, mais seulement en perfusion. Du Dickens oui, auteur préféré de notre précédent yankee extra-lucide.
Les trois reviennent de loin, mais, Mesdames, souvenez-vous de Blanche Neige, histoire que vous contez vos mamans, ce baiser-massage cardiaque de ce beau prince charmant. Comme lui, nous sommes responsables de savoir vous laisser croire que nous vous rencontrons par hasard, de vous faire aimer ces fausses coïncidences au goût d’au-delà.
En plus ce long métrage se termine comme vous aimez, à l’eau de rose…
Les effets spéciaux du tsunami sont dévastateurs de vérité, sauf erreur de ma part, Spielberg est producteur.
Matt Damon joue impec, je le jalouse d’approcher, d’aussi près, la très belle Cécile au look bouclé blondinet, donnant à s’y noyer du bleu lagon aux mirettes. Pour les initiés, les dentelles noires lui vont à gravir. Mais l’au-delà n’est-il pas un dépassement de soie ?
A mon goût, très belle scène où notre George se charge d’une dégustation à l’aveugle avec une jolie brunette lors d’un cours culinaire. Le sensuel m’a paru là bien plus terre à terre que l’au-delà.
Suis fidèle, en amitié, mon cher Clint, j’ai quand même bien aimé ta dernière œuvre pour diverses raisons. Je comprends que ta sobre virilité leur plaise tant, cow-boy. Toi, tu n’as pas besoin d’en faire des tonnes, un simple machouillage de chewing-gum les rassure, une bouffée de ton cigare leur dessine un cœur en volutes de fumée.
Rantanplan
Commentaires
Tout vient à point à qui sait attendre!
Nom d'un chien, j'avais posté ce texte le 1er février et j'ai même pensé avoir été censuré comme bien souvent sur le net.
Rassurez-vous, suis pas susceptible, moi, je n'ai pas l'esprit cabot.
Désolé donc pour le réchauffé du commentaire de ce film mais Clint sera tjrs Eastwood.
Autre précision, il y a eu erreur sur ma photo, je m'empresse de vous envoyer la vraie.