Titre du blog : Arts scéniques et vieilles dentelles
Auteur : Artscenik
Date de création : 03-10-2010
Auteur : Artscenik
Date de création : 03-10-2010
posté le 26-01-2011 à 21:03:57
Comment de Lucky Luke à John Fante tout est lié ?
Comment de Lucky Luke à John Fante tout est lié ?
[Tied & True (sur la musique des Detroit Cobras)]
Énormément de rage. Voila ce que je ressentais enfant. Il y a des choses qui m'aidaient à m'évader, à m'oublier.
Notamment la lecture. J'ai commencé par la bande dessinée. Lucky Luke. Voila un homme qui savait règler ses problèmes à grands coups de flingue et en gardant toujours son calme, une non-chalance, rien ne le touchait.
Très vite, j'ai retrouvé mes modèles dans tout type de BD. Même celles qui n'étaient pas de mon âge. Mon père avait des Metal Hurlant aux toilettes. Je les dévorais.
(Oui, je suis du genre à bloquer les toilettes pour finir ma BD).
Vers l'âge de 16 ans, je connaissais donc déjà tout des Humanoïdes Associés et donc de Bukowski dont on parlait souvent dans cette revue. Puisque c'est les humanos qui avaient édité Bukowski pour la première fois en France (Mémoires d'un vieux dégueulasse, Premier titre du journal d'un...).
Un jour où je n'avais probablement plus de nouvelles BD à lire, j'ai commencé à fouiller dans la bibliothèque de ma mère. Je me suis constitué un vrai trésor de guerre. Je sortais les livres un par un, et je me faisais une pile de ce que je voulais lire :
- Le grand et le petit Albert
- Mémoire d'un vieux dégueulasse de Bukowski (quelle gueule sur la couverture ! Quel résumé sulfureux au dos ! Sexe, femmes, alcool, lose)
- Des recueils de poèmes de Rimbaud, Verlaine et Baudelaire
- L'intégrale de Boris Vian
- Hell's Angels de Hunter S. Thompson
Pour suivre l'article, il vous suffit d'aller lire la suite sur vultureculture le blog de mesca :
Mesca
Commentaires
Bravo, bel article bien pondu , bien conclu, oui tout est lié.
La référence aux Petit et Grand Albert, réservés aux initiés, m'a fait sourire, du mal à te voir en Harry Potter.
La référence au "sulfureux"(du temps où il y'en avait encore...) Bukowski me fait rebondir sur le film de Ferreri des années 80 , "Conte de la folie ordinaire" adapté des Contes du même nom. Constatons au passage que ces films, à grand bruit à l'époque, tels "Le dernier tango à Paris" de Bertolucci ou "La grande bouffe" encore de Ferreri, ne déclencheraient guère de nos jours de grosses tempêtes dans les bénitiers.
Finalement, ces libres penseurs marginalisés étaient des précurseurs.
Buko, comme tu l'appelles, disait:
"La chose importante est la chose évidente que personne ne dit."