La langue française sublimée, la syntaxe parfaite, la précision des qualificatifs, l’art de la métaphore, la beauté des paysages révélée, la poésie du texte…
Certains et particulièrement des hommes y trouvent un style trop précieux (gnagnagna), mais non lisez donc, comme dans les temps anciens, à mi-voix et la phrase glissera dans votre palais comme un merveilleux plaisir des sens. Dans les quatre romans suivants, le ou les personnages principaux sont des hommes dont le destin se révèle au cours du roman et les femmes apparaissent en second plan mais ce sont elles qui font saillir la profondeur du destin à ces hommes.
– Au château d’Argol (1938) : le premier roman de Julien Gracq, qualifié de surréaliste. Les lieux et les espaces sont là pour accentuer le drame de la fascination entre deux hommes et une femme.
– Le rivage des Syrtes (1951) : roman qui obtint le prix Goncourt, mais Louis Poirier le refusa !
Aldo, à la suite d’un chagrin d’amour, demande une affectation lointaine au gouvernement d’Orsenna. C’est une longue marche de deux ennemis imaginaires et héréditaires.
– Un beau ténébreux (1945) : sur fond de vacances d’une bourgeoisie qui s’ennuie dans la dérive du temps, l’arrivée d’Allan va bouleverser cette petite famille et scellait le destin de tous les personnages du roman.
– Un balcon en forêt (1958) : roman plus réaliste sur la drôle de guerre où l’aspirant Grange a pour mission d’arrêter les blindés allemands sur le front de la Meuse. Son destin en poche, Grange va découvrir la nature, le temps de cette dernière, et l’amour.
Vous trouverez sur le site des Editions Corti l’ensemble de l’oeuvre de Gracq qui ne se limite pas loin de là à ces quatre romans, mais aussi des critiques et des entretiens avec cet auteur.
Dilettante
Pour poursuivre la connaissance de Gracq, voici des lieux à visiter et à lire.
Sortilèges de l'écriture, Terra, Julien Gracq ou le sentiment de la merveille, Julien Gracq, la promesse et l'attente, Célébrations nationales 2010.
Commentaires
Neigeait-il sur la Canebière le 24/01/2011 à 19h37.23?
Espérons prochaines calamités météorologiques pour le plus grand plaisir du blog!
Je sais bien que tu n'aimes pas l'exercice mais le résultat en vaut la peine ! non ?