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A toi que je ne connais pas encore…

Tous les parfums de mon ultime
        En cet instant précieux de vie et de sens,
            Je te destine
                Parce que simplement tu as la force du regard,
                   La pleine aspiration de la peau
                        Cette partie de toi que j’ignore encore…
                            Sans que rien pourtant n’empêche d’aimer déjà.
                                De tes souffles, j’ai tout entendu
                            De tes mots j’ai bu l’essence
                        Y ai senti tout ce que j’aime :
                    De l’entier,
                Du pur
            De l’immensément vrai
        Des soupirs d’avant ou d’après !
    Et puis ces « pendant » délicieux…
De toi, j’emboîte le pas
    Je cherche un signe
        Je guette un mot…
Et puis peut-être penses-tu « ailleurs »…

Mais j’ai appris la patience, cette douce langueur
    Et toujours je veux croire
        Que l’éternité douce, d’un autre encore lointain
            Me sera à fleur de vie !
    Un jour ! Demain !

Elle, là-bas, encore hier, quand la vie la quittait doucement
    Elle oui, si vivante dans ma mémoire
        Si purement femme
    Si précieusement cœur,
Me disait à bout de souffle
    De garder un peu de cette essence
        Dans cet espace d’entière liberté.

Intacte de mes ultimes
    Vierge de toute trace
Je me veux te donner
    Dans cette pleine conscience
        De l’instant qui se vit !

D’aucune tiédeur, nous ne serons
    Garant, je veux être de cet extrême sens
        Nous serons grandioses ou ne serons pas
Le temps n’est pas élastique et corrigible.
    Il est plein de tout cela à l’instant,
Et à mon esprit,
    Toi cet autre, tu y emplit l’espace.

Je te veux entier dans cet immense de « tout »
    Je te veux toi à chaque respiration
            Unique
        Etonnant
    Surprenant
Et t’apprendre ainsi.
    De moi l’entier, je réserve
        Comme pour mieux t’en donner encore

Qui aurait l’arrogance de dire que les choses sont simples ?
    Un autre peut-être… ailleurs !
        Juste « entier, vivant, partagé »
    Ne rien écorcher de cet autre
Vivre ce temps donné
            Avec cette force et la candeur du monde
                        Et alors, alors…

                                        Aimer